Un colloque très intéressant a été organisé aujourd’hui au cours lequel des présentations ont été données par différents acteurs de la médiation de la dette. Les points de vue des juges du tribunal du travail, des médiateurs de la dette, des créanciers, des huissiers de justice, du secteur du recouvrement de créances, du juge de paix, de l’avocat et d’un représentant de l’Observatoire de la dette ont été expliqués.
Au cours des présentations, nous avons vu les opinions et les intérêts clairement opposés des différentes parties, mais il a été unanimement convenu que la médiation de la dette et la médiation amiable doivent jouer un rôle très important dans la gestion des dettes.
Un message important des représentants de la justice présents était qu’il est incompréhensible pour eux que les huissiers de justice aient la possibilité de s’engager dans la médiation de la dette compte tenu des intérêts conflictuels, mais surtout qu’il ne comprennent pas la possibilité d’engager un huissier de justice dans la phase amiable avec la possibilité que le huissier lui-même décider rapidement de passer au recouvrement judiciaire là où se trouve son modèle de revenus.
Le recouvrement amiable est et reste l’œuvre du secteur du recouvrement de créances, qui a tout intérêt à collecter les dossiers de manière socialement responsable sans pousser inutilement le débiteur à s’endetter davantage par des procédures judiciaires.
Il est également remarquable que le juge de paix ait clairement indiqué que les instances publiques eux-mêmes sont en grande partie responsable de l’augmentation de l’industrie de la dette en accordant peu de chances au recouvrement à l’amiable en partant beaucoup trop rapidement vers un recouvrement légal très couteux pour le débiteur.
Nous tenons à remercier GILS pour ce colloque qui a été très instructif pour les nombreux participants.